Dans le domaine des compléments alimentaires, la qualité naturelle est un argument promotionnel qui fait l’objet d’affirmations approximatives, voire fantaisistes, dans le domaine des vitamines et des minéraux. Tout dépend en fait de ce qu’on appelle naturel…
D’abord, n’oublions jamais que le véritable naturel, c’est le végétal sauvage que l’on récolte et que l’on consomme frais ou simplement séché. Toute transformation, même si c’est une simple extraction ou compression, conduit à la perte d’une partie de cette qualité. La qualité naturelle n’est donc pas un critère noir ou blanc, mais une échelle progressive qui va de la substance de synthèse inconnue de la nature au végétal sauvage consomme tel quel, avec tous les stades intermédiaires.
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1) Distinguer la structure et l’origine
On ne peut parler clairement de qualité naturelle d’un produit, sans distinguer deux aspects de cette qualité : la structure et l’origine.
Une structure naturelle est une structure conforme à ce que l’on trouve dans la nature, aussi bien au niveau de la composition chimique que de la configuration spatiale (notamment les formes D et L).
Une origine naturelle indique que le produit a été élaboré par la nature vivante, puis « récolté » et plus ou moins transformé (notamment purifié ou extrait pour concentrer des principes actifs), sans dénaturer la structure de ses composants.
2) Le cas des vitamines
– Pour les vitamines B, le problème est plus complexe car on ne connaît pas vraiment la structure naturelle, qui pourrait être un mélange de plusieurs formes. Les vitamines B de synthèse (notamment B6 et B9) reproduisent l’action des structures naturelles, mais on soupçonne des effets supplémentaires dès lors que de fortes doses sont administrées. À dose physiologique, elles semblent bien tolérées.
Lorsque la synthèse reproduit une structure identique, y compris dans la configuration spatiale, la seule différence que l’on peut leur attribuer est la « mémoire » de l’origine et l’influence que celle-ci peut avoir sur leur qualité vibratoire. Nous sommes là dans un domaine de supposition où rien ne peut-être démontré à ce jour, ni dans un sens ni dans l’autre. Cette hypothèse de qualité vibratoire différente est tout à fait cohérente dans une conception holistique du vivant, mais cela est laissé à la croyance de chacun.
3) Le cas des minéraux
– même issus de l’alimentation, les minéraux ont une assimilation très faible (c’est particulièrement net pour le fer végétal absorbé par l’intestin à moins de 5 %, ainsi que pour le calcium et le magnésium) ;
– les éléments présents dans l’eau sous forme de sels minéraux ont une certaine assimilation, faible, mais réelle ;
– certaines structures minérales, bien que naturelles, ont une assimilation tout aussi faible en complémentation alimentaire, (calcium du lithothamne, magnésium marin ou issu de la dolomite…) ;
– les minéraux et oligoéléments, quelle que soit leur forme et leur origine, sont bien assimilés par voie perlinguale (utilisée en oligothérapie) ;
– les minéraux associés à des molécules organiques, comme les orotates ou les pidolates, sont reconnues par expérience comme des formes bien assimilables ;
– concernant le silicium, les choses sont claires et très bien documentées : les formes naturelles ont une assimilation très faible (< 5 %) et qui diminuent avec l’âge. La forme organique (Monométhyl Silane Triol produit par synthèse) reproduit une structure naturelle fugace qu’on ne peut extraire des végétaux et dont le taux d’assimilation est très fort (>70%), sans aucune toxicité.
4) Nutrition et complémentation
On peut discuter sur l’utilité de corriger une alimentation défaillante par des compléments en comprimés ou en gélules, mais on ne peut nier les résultats impressionnants de la nutrithérapie par complémentation dans certains contextes pathologiques, avec une approche qui reste globalement respectueuse du processus vivant.
La qualité naturelle des compléments alimentaires
et divers autres aspects sont traités dans la formation
Mieux connaître la face cachée des produits de santé naturels
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