La biologie holosystémique décrit une approche globale de la vie qui n’est ni spiritualiste, ni matérialiste, et intègre les lois aujourd’hui bien connues de la dynamique non linéaire des système complexe. C’est le fondement de la santé vivante, à la frontière de la philosophie et de la science.
Deux conceptions classiques de la vie :
- le matérialisme est moniste : la seule réalité reconnue est la matière et tout ce qui semble d’un autre ordre (le psychisme par exemple) est considéré comme un épiphénomène résultant de l’organisation complexifiée de la matière
- le spiritualisme est moniste ou dualiste : moniste si la matière n’est qu’une illusion et que tout ce qui existe est d’ordre spirituel, dualiste si on reconnaît deux réalités, l’une spirituelle et l’autre matérielle. La matière n’est alors que la manifestation d’informations dont l’origine est immatérielle (spirituelle), et qui sont relayées par le psychisme.
Un concept résolument innovant
Le concept holosystémique (holistique et systémique) se distingue de ces approches en ne donnant la primauté ni à la matière, ni à l’esprit, mais en intégrant ces deux pôles dans un système ternaire. Le troisième pôle qui permet de sortir de cette éternelle dualité est l’énergie spécifique de la vie, qui anime les êtres vivants, au-delà des processus mécaniques assimilables à la machine. Il se manifeste notamment dans le rapport complexe d’échanges avec l’environnement.
La biologie holosystémique conçoit la vie comme mouvement perpétuel dont on peut étudier isolément les pôles les plus accessibles (matière, esprit) mais qui ne peut se comprendre que dans sa dynamique d’ensemble. Cette dynamique complexe n’est jamais en équilibre, elle est toujours en mouvement. Elle maintient une stabilité à la fois individuelle et collective, les deux étant étroitement liées. Cette dynamique non linéaire ne peut être comprise par la raison, dont la logique est exclusivement linéaire. Elle s’appuie cependant sur des travaux effectués au cours du XXe siècle par des chercheurs de grande renommée dont les thèses ont été négligées, parmi lesquels Ilya Prigogine, Jean Piaget, Edgar Morin, Francisco Varela et bien d’autres. Elle permet d’adopter un système de pensée plus souple qui ne cherche plus à tout expliquer mais à épouser la dynamique vivante en respectant son processus. Elle permet aussi d’entreprendre des actions efficaces qui s’appuient sur l’intelligence de la vie.
Les trois pôles de la biologie holosystémique
La biologie holosystémique s’appuie sur le fait qu’à chaque instant, la stabilité d’un être vivant est le résultat d’une dynamique impliquant chacun des trois facteurs déjà évoqués :
- la matière qui le compose (définie par sa génétique),
- l’information (qui est aussi une mémoire) qui donne un modèle d’auto-organisation à cette matière (psychisme au sens le plus large, qui est collectif pour les espèces les moins évoluées et s’individualise progressivement jusqu’à l’homme),
- l’énergie de vie (qui n’est pas l’énergie que l’on considère habituellement, de nature matérielle) qui se manifeste notamment dans le rapport à l’environnement qui ne cesse de déstabiliser les organisations qui se mettent en place.
Information, matière et énergie, sont les trois pôles de la dynamique du processus vivant
Biologie holosystémique et santé
Les bases de la santé vivante ont été élaborées dans la continuité de l’approche holosystémique de la vie. Ce sont d’ailleurs diverses observations non expliquées dans le domaine de la santé qui ont conduit à développer cette approche.
Les différents aspects de cette dynamique qui se trouve au cœur du processus vivant sont développés dans un ouvrage non encore publié.