Qu’est-ce que la santé ? Qu’est-ce que la maladie ?
La santé peut se définir de manière minimale comme l’absence de maladie, ou de manière plus large comme un bien-être propice au bonheur de l’individu. Mais qu’est-ce qu’une absence de maladie ? Qu’est-ce que le bien-être ? On le voit, la notion de santé est floue et la manière dont elle est conçue est déjà une différence majeure entre les approches thérapeutiques.
La santé est une affaire individuelle. Lui attribuer des critères applicables à tous éloigne de ce qu’elle est vraiment pour chacun.
Ceux qui naissent avec un handicap qu’ils porteront toute leur vie sont-il exclus à jamais de la santé ? Ceux qui n’ont aucune maladie identifiée ou vivent une dépression chronique par manque d’intérêt pour la vie peuvent-ils se sentir malgré tout « en bonne santé » ?
Il est possible de définir un état organique (ou biologique), un état psychologique et un état systémique (intégration de l’individu dans son environnement) dans lequel à priori chacun serait en bonne santé. Ce sont des repères intéressants, mais cela reste un modèle. C’est une carte et non le territoire !
Or chacun de nous est bien sur un territoire et notre individualité est trop singulière pour être prise en compte par ces modèles, qui, pour tout englober, observent tout de loin et excluent les anomalies par le calcul statistique.
Nous avons tous quelque part une anomalie qui n’entre pas dans les cases. Il y a une part individuelle qui nous appartient et qui empêche toute standardisation de ce que nous sommes.
En fait, nous sommes souverains en ce domaine.
Nous sommes les seuls à pouvoir réellement choisir si nous nous sentons en bonne santé ou pas.
Une vision liée au concept que nous avons de la vie
Tout concept conduit à sa propre vision. La santé, la maladie, la guérison sont différentes suivant selon l’approche philosophique qui sous tend la croyance dominante d’un peuple. La vision différente de la santé entre une société occidentale fondamentalement matérialiste et une société traditionnelle orientale fondamentalement spiritualiste est une évidence. Et ces deux approches opposées se retrouvent au coeur du conflit qui oppose aujourd’hui la médecine académique et la plupart des thérapies alternatives.
Comment ne pas opposer ces deux approches qui ont toutes les deux développées un vrai savoir faire sans tomber dans le compromis bancale ? C’est l’objectif de Santé Vivante. Elle s’appuie pour cela sur un concept systémique, dans lequel la vie n’est ni de source matérielle, ni de source spirituelle. Elle est une dynamique autonome entre la matière, l’esprit et l’énergie du mouvement (apportée par l’environnement), qui sont interdépendants sans hiérarchie préétablie de l’un sur les autres.
– La santé est un état de stabilité optimal du processus vivant. Pour un être humain, elle se traduit par un organisme intègre, capable d’effectuer les diverses fonctions physiologiques nécessaires à sa survie et d’occuper sa place dans l’ensemble auquel il appartient. Elle se traduit également par un bien-être général.
– Un facteur morbide est un événement capable de perturber la dynamique vivante et fragiliser la stabilité de l’ensemble. Dans de nombreux cas, l’action d’un facteur morbide n’a aucune conséquence, car il est n’est pas suffisant pour mettre en péril à lui seul un état solidement stabilisé. C’est souvent la combinaison de plusieurs facteurs morbides qui conduit à la rupture de stabilité et au basculement dans un autre état, moins favorable, que l’on appelle maladie.
– La maladie est un état de stabilité sous-optimal, résultant de cette perturbation et de la nouvelle organisation qui en a résulté. Elle permet de maintenir à court terme le processus vivant et ses fonctions essentielles, mais ne répond plus aux critères de santé. Certaines fonctions vitales sont perturbées, l’organisme a perdu une partie de son potentiel, le sujet ne peut plus occuper sa place dans sa communauté ou tout simplement, il souffre ou ressent un mal-être.