Il y a de nombreuses manières de soigner, avec des approches et des résultats très différents. Les effets sont plus ou moins efficaces, plus ou moins durables, avec plus ou moins d’effets secondaires.
En fait, quand une méthode de soins oppose ses traitements à l’approche anti-symptomatique, c’est tout simplement qu’elle agit sur ce qu’elle considère être la vraie cause. Selon le cas, cela peut être le terrain biologique, un déséquilibre énergétique, un trouble psychique. Nous avons déjà évoqué (chap. II), la subjectivité de la cause dans les mécanismes non déterministes qui influencent les pathologies complexes. Attribuer une cause à une maladie satisfait notre besoin de représentation mentale, mais cela réduit le processus à une linéarité qui doit être simplifiée pour entrer dans notre modèle. Et la vérité du modèle n’est pas la réalité !
– Le processus auto-organisé suivant un modèle, nourri par « l’énergie » environnementale et confronté aux conditions immédiates du milieu dans lequel il se trouve, s’exprime par l’état de la structure et des fonctions, avec l’apparition éventuelle de symptômes. Un traitement curatif agit directement sur la forme (l’organisme ou les facteurs environnementaux immédiats) en corrigeant ce qui est considéré comme pathologique, indépendamment du processus qui l’a généré.
N’oublions pas que l’action thérapeutique peut aussi venir de l’intérieur, par apprentissage, ou par activation de la capacité d’autoguérison. Ce mouvement guérisseur, qui fait partie du potentiel de chaque vivant, est souvent déterminant dans un processus de guérison. Il peut être activement soutenu par une relation thérapeutique adaptée à cet objectif.
TABLEAU RÉCAPITULATIF DES TROIS MODES D’ACTIONS
CURATIF |
NUTRITIF |
INFORMATIF |
Correspondance dans la triade du vivant : Matière
|
Correspondance dans la triade du vivant : Énergie
|
Correspondance dans la triade du vivant : Information
|
CARACTÉRISTIQUES DE L’ACTION RECHERCHÉE
|
||
Agit sur la structure ou le processus vivant pour corriger un effet gênant ou obtenir un effet désiré.
|
Agit « quantitativement »
sur le processus vivant
en lui apportant ce dont il a besoin pour
le renforcer.
|
Agit « qualitativement » sur le modèle d’organisation du processus vivant en apportant des possibilités nouvelles.
|
L’effet guérisseur est recherché par une voie directe qui contraint le processus vivant par une influence extérieure.
Cela peut induire des effets secondaires.
|
L’effet guérisseur
est recherché en renforçant le terrain existant par une optimisation des échanges avec l’environnement,
sans modifier le programme existant.
|
L’effet guérisseur est recherché en modifiant
le terrain existant par introduction d’un programme nouveau, sans changer les échanges avec l’environnement.
|
Agit sur la forme
en traitant les symptômes ou en créant un effet nouveau.
|
Agit sur le fond
en renforçant
les capacités biologiques sur le potentiel existant.
|
Agit sur le fond
en apportant
un potentiel
biologique nouveau.
|
Dangereux si mal pratiqué ou non indiqué pour la personne.
|
Aucun danger
sauf situation
pathologique
très spécifique.
|
Aucun danger direct
Inconfort possible.
|
CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT UTILISÉ
|
||
Apport en quantité significative d’un principe actif inhabituel pour le processus vivant qui est modifié ponctuellement par cette contrainte extérieure.
|
Apport en quantité significative de nutriments habituels pour le processus vivant, qui comble un manque par rapport son optimum de fonctionnement.
|
Apport d’une information portée par de la matière diluée ou par de l’eau dynamisée ayant été en contact avec cette matière.
|
Effet directement
lié à la dose.
|
Effet lié à la dose, qui plafonne quand les besoins sont satisfaits.
|
Effet non lié à la dose, mais au nombre
de prises.
|
Interactions possibles avec médicaments ou autres
produits curatifs.
|
Pas d’interaction avec les produits curatifs[1].
Interaction possible avec autres produits nutritifs (compétition).
|
Pas d’interaction avec les produits non informatifs.
Interactions possibles entre informations de même nature.
|
Risque d’effets secondaires.
Toxicité possible
si mal conseillé,
non indiqué pour la personne, ou surdosé.
|
Pas d’effets indésirables.
Pas de toxicité
(sauf doses énormes).
|
Pas d’effets indésirables.
Risque de réactions désagréables avec
produits info-réactifs
(cf. annexe)
|
Prise préférentielle hors repas
En cours de repas pour améliorer le confort ou l’assimilation.
|
Prise préférentielle
en cours de repas.
|
Prise hors repas.
Voie perlinguale.
|
EXEMPLES
|
||
Médicaments,
Phytothérapie classique
Aromathérapie classique.
|
Compléments alimentaires apportant des nutriments pour répondre aux déficiences.
|
Homéopathie, Élixirs floraux
Oligothérapie
Mélange de plantes ou de nutriments dilués.
|
Les trois modes d’action et toutes leurs applications sont largement développées dans le livre Santé Vivante
[1] Il y a de rares exceptions avec les médicaments antinutritionnels. Par exemple un apport de vitamine K interfère directement avec un traitement antivitamine K.