Alors que les médias comptent les morts liés à la grippe et mettent une pression inutile sur les esprits craintifs, le monde politique se prépare à juste titre à gérer les différents cas de figure et les laboratoires pharmaceutiques sont déjà assurés de gros bénéfices. Et nous dans tout cela ? Comment trouver une stratégie préventive optimale qui respecte nos choix personnels et tient compte de l’intérêt collectif ?
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1) De la peur à la panique face à la pandémie de grippe
Le tapage médiatique qui donne une importance excessive à cette pandémie n’est vraiment pas une bonne chose. La pandémie de grippe est un phénomène habituel dans l’histoire de la vie sur cette terre, qui survient environ 4 fois par siècle. C’est le contexte qui a changé, avec une mobilité accrue des humains qui favorise une diffusion plus rapide, et des moyens plus sophistiqués de surveillance et de soin. Mais la grippe reste la grippe !
La grippe saisonnière a toujours fait des morts, environ 1 pour 1000 cas, comme la circulation automobile fait quotidiennement des victimes, sans que pour cela on remette en cause de prendre sa voiture. Notre société développe la croyance qu’on peut tout contrôler, mais la réalité nous montre depuis longtemps qu’on ne peut maîtriser complètement un processus vivant. En revanche, on peut faire au mieux avec… et pour cela, il faut cesser de lutter contre.
Le fait de pointer le vaccin comme la seule solution préventive met une pression considérable sur sa mise en vente. Déjà, les autorités sanitaires ont dispensé les fabricants de certains contrôles habituels pour avancer la disponibilité. Et si l’épidémie est déjà présente lorsque le vaccin arrivera, on peut imaginer les bousculades pour obtenir à temps la dose recherchée. Au Québec, les centres de vaccination sont prévus pour accueillir 320 personnes à l’heure, et cela risque d’être insuffisant face à la demande !
2) Un fond de polémique
Pour les adversaires de la médecine académique et de l’industrie pharmaceutique, les arguments pour alimenter la polémique sont nombreux :
– un virus à l’origine incertaine laissant émerger toute sorte d’hypothèses et révélant une fois de plus la réalité et l’horreur des élevages intensifs,
– les profits énormes déjà générés par les ventes préventives de Tamiflu et de Relenza, alors que ces produits se révèlent de plus en plus comme peu efficaces et générateurs d’effets indésirables,
– les incertitudes sur le vaccin qui donnent du grain à moudre à toute la mouvance anti-vaccinale…
– et bien-entendu, le supposé lobbying des multinationales du médicament pour orienter les décisions et la nature de l’information diffusée.
Tout ceci n’est pas nouveau et demande depuis longtemps de vrais débats publics, mais dans le contexte d’une épidémie qui arrive, il y a plus urgent. Les périodes d’urgence ne sont pas propices à régler sereinement les problèmes de fond.
3) La stratégie préventive face à la grippe : un choix personnel
On peut dire tout ce que l’on veut sur le vaccin, son efficacité douteuse, son danger potentiel… La vaccination n’est pas obligatoire. Il revient donc à chacun de choisir, suivant ses croyances et en fonction des informations qu’il se donnera la peine d’aller chercher. On ne peut nier que les vaccins anti-antigrippaux apportent une protection. Même si elle est imparfaite, elle est souvent salutaire pour un organisme fragilisé face à cette maladie (faiblesse pulmonaire, grossesse, vieillesse, maladie chronique).
On ne peut nier non plus que tout vaccin apporte un choc toxique à l’organisme, dont les conséquences sont imprévisibles et souvent trop difficiles à prouver pour être reconnues officiellement. De ce fait, la vaccination pour un sujet qui ne présente pas de facteur de risque est une convenance personnelle ou collective (pour les personnes jouant un rôle important dans le fonctionnement de la société), et non une nécessité sanitaire.
L’immunité protectrice obtenue lors du processus de guérison de la maladie est plus efficace et plus durable que celle de la vaccination. Pour conserver durablement une protection vaccinale, il faudra se vacciner tous les ans, alors qu’une immunité naturelle donnera un fond de protection durable, capable d’atténuer les symptômes des infections par les virus à venir, qui seront des variants modérés de celui qui circule actuellement.
Et n’oublions pas qu’une bonne hygiène de vie (alimentation, activité physique, évitement des toxiques, sérénité psychique) est le meilleur garant d’une immunité optimale. Dans un contexte d’épidémie, le potentiel immunitaire peut être renforcé par des complémentations naturelles, parmi lesquelles l’Echinacée, le Ginseng, le Shiitake, le Maitake, l’algue bleu-vert du lac Klamath… Un système immunitaire performant n’empêche pas l’infection, il atténue les symptômes inflammatoires, réduit la durée de la maladie et permet d’acquérir une protection efficace et durable pour l’avenir.
4) Ne pas oublier l’intérêt collectif !
Dans une communauté qui fonctionne sur un tissu d’échanges comme la nôtre, une épidémie touchant simultanément une partie importante de la population peut compromettre gravement l’organisation sociale, avec des conséquences imprévisibles. C’est pourquoi il est normal que le pouvoir politique prenne des dispositions pour limiter l’expansion de l’épidémie et protéger les acteurs stratégiques de la stabilité sociale. Ces dispositions ne peuvent être efficaces que si elles sont suivies par le plus grand nombre.
Il se peut que certains d’entre nous se trouvent en conflit entre leur intérêt individuel et l’intérêt collectif (devoir rester confiné, porter un masque, voire se vacciner si on occupe une fonction stratégique). Nous restons souverains de nos choix, mais n’oublions pas que c’est le plus souvent un manque d’humilité qui nous conduit à oublier notre appartenance à un collectif. Et ce collectif n’est-il pas plus important que notre personne ?
Dans une société organisée qui respecte la liberté individuelle, la protection personnelle est l’affaire de chacun, et la préservation de la stabilité sociale est l’affaire des pouvoirs publics.
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Illustration : Arek Socha de Pixabay