La fibromyalgie est aujourd’hui connue de la plus grande partie du corps médical et on ne peut pas dire qu’elle soit autant niée ou ignorée qu’il y a quelques années. Mais peut-on dire pour autant que les malades soient reconnus ? Entre la reconnaissance d’un syndrome modélisé et celle d’une personne qui vit la douleur et parfois l’enfer dans sa spécificité individuelle, il y a un espace dans lequel se trouve toute l’incompréhension entre les thérapeutes et les sujets fibromyalgiques qu’ils soignent.
1) La maladie est désormais bien connue de la rhumatologie
Depuis, les publications et les symposiums se multiplient, des centres spécialisés de la douleur s’intéressent à la fibromyalgie dans les hôpitaux. Les congrès comme celui qui s’est tenu récemment à Marseille révèlent un grand nombre de connaissances nouvelles, de statistiques, d’études cliniques… dans le but de cerner cette maladie, tout en reconnaissant un véritable échec de l’approche médicale habituelle qui considère la pathologie sous l’angle des spécialités. Une chose est cependant acquise, dans le milieu de la rhumatologie et au-delà, de la médecine qui se tient au courant des dernières évolutions, plus personne ne nie la réalité de douleur et la complexité multifactorielle su syndrome fibromyalgique.C’est une vraie avancée, tout comme des critères objectifs de diagnostic bien définis et reconnus qui devraient raccourcir une errance de quelques années souvent nécessaire avant qu’un verdict crédible éteigne enfin l’angoisse de l’incertitude. Les sujets fibromyalgique témoignent souvent du grand soulagement qu’a été ce diagnostic. Enfin un nom ! Enfin une reconnaissance ! La fin d’un isolement insupportable !
2) Le diagnostic : une reconnaissance qui libère et enferme à la fois
Tant qu’un thérapeute regarde la personne qu’il soigne en essayent d’y retrouver ce qu’il connaît de la maladie, comment peut-il vraiment l’écouter, prendre en compte ce dont il souffre vraiment, entrer un minimum en relation véritable et devenir un véritable accompagnant capable de gagner une vraie confiance. Or cette confiance qui permet une coopération dans la stratégie thérapeutique est une clef majeure de réussite.
3) La vraie reconnaissance
Cette reconnaissance véritable est sans doute la meilleure porte pour commencer un vrai chemin de guérison.
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Fibromyalgie : peut-on guérir ? Comment s’améliorer durablement ?
Approche scientifique et globale de la fibromyalgie